Les abeilles en ville, bonne idée ?
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De plus en plus de citadins installent des ruches sur leurs toits, dans leurs balcons ou leurs jardins. Les abeilles font face actuellement à une situation d’effondrement très inquiétante. C’est la raison qui a provoqué cette ruée vers les grandes villes. Il n’est pas rare de trouver des entreprises, organismes et particuliers qui se lancent courageusement dans l’apiculture citadine. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?
Les ruches en ville, favorables pour la biodiversité
Depuis un certain temps, les abeilles sont des espèces menacées. C’est ce qui incite bon nombre de personnes à installer des ruches en plein centre-ville. L’idée principale est de protéger ces insectes, mais aussi de favoriser la biodiversité.
En fait, les apidés jouent un rôle important dans notre écosystème, notamment en pollinisation. Ils assurent la grande majorité de la reproduction des plantes à fleurs. Avec les guêpes et les papillons, les abeilles font partie des meilleurs insectes pollinisateurs. Ils se trouvent donc au milieu de l’équilibre entre la flore et la faune.
La disparition des abeilles entraîne alors celle de différentes espèces végétales et animales, ce qui impacte par la suite sur notre alimentation. Pourtant, leur taux de mortalité atteint en moyenne chaque année 30 %. Il est dû principalement aux produits toxiques, aux parasites, à la pratique des monocultures ou également aux changements climatiques. La mortalité est beaucoup plus supérieure en milieu rural.
Comme les êtres humains, les apidés ont besoin de la faune pour survivre et diversité pour assurer leur bien-être. C’est également important pour la qualité de leur miel. L’installation des ruches en ville a donc l’avantage de pouvoir profiter des nombreuses ressources naturelles. Les multitudes d’aménagements paysagers et floraux à zéro phyto offrent une source d’alimentation riche, saine et pérenne à ces insectes.
Les impacts négatifs de la mise en place des ruches en ville
Des chercheurs en écologie sont « contre » cette initiative et ont tiré la sonnette d’alarme sur le sujet. Pour eux, cela pourrait déséquilibrer la biodiversité, en nuisant aux autres insectes. En fait, les parties « pour » pensent que ce geste contribue à la conservation de la biodiversité et à la protection de l’environnement. Néanmoins, là, il est question des abeilles domestiques, que nous connaissons habituellement comme producteurs de miel.
Favoriser leur mise en place en ville est de la concurrence déloyale, envers les abeilles sauvages qui sont de plus en plus menacées et les autres pollinisateurs. Cette variété ne trouve plus de fleurs pour s’alimenter, ses confrères avalent presque toutes les ressources naturelles disponibles. Les abeilles domestiques prennent une place prépondérante dans la biodiversité des grandes villes. Toutefois, ce sont les variantes sauvages qui se chargent de la pollinisation de certaines plantes (tomates, poivrons, etc.).
Quelle solution équilibrée adopter ?
L’installation des ruches en ville contribue au cycle vertueux de notre vie. Mais sans savoir-faire approprié, cela risque d’engendrer un désastre écologique. Il faut trouver une solution d’équilibre pour protéger les abeilles et développer la biodiversité. Commencez alors par créer des espaces d’accueil propices à ces insectes et d’autres pollinisateurs en y cultivant beaucoup de fleurs et de plantes mellifères.
Il est également possible de promouvoir l’agriculture biologique locale et d’entamer des démarches écoresponsables. Pour obtenir un bon équilibre dans cet écosystème, installez moins d’une ruche à chaque surface d’un kilomètre carré.
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